Ce que dit la loi
Le licenciement doit être fondé sur un motif réel et sérieux.
Un motif sérieux est un motif d’une gravité suffisante : il doit être à la fois existant, exact et objectif. Un licenciement prononcé sans motif est automatiquement abusif (Cass. Soc., 7 juillet 1988, n°86-42804). De même, un licenciement dont le motif est inexact est susceptible d’être requalifié en licenciement abusif (Cass. Soc., 9 novembre 1989, n°87-42788).
La faute doit être personnellement et directement imputable au salarié. La gravité des faits doit notamment être appréciée à la lumière de l’ancienneté du salarié, de sa fonction et de son passé disciplinaire. En effet, la qualification de la faute doit être proportionnée à la gravité des faits commis.
Le juge a le pouvoir d’atténuer la faute que vous choisissez : une faute grave ou lourde peut être requalifiée par le juge en simple cause réelle et sérieuse (Cass. Soc. 26 juin 1991, n°90-41219), à condition que l’existence d’une faute soit toutefois caractérisée (faute simple).
En matière disciplinaire, vous êtes contraint de notifier le licenciement au minimum 2 jours ouvrés après l’entretien et au maximum un mois après (article L1332-2 du Code du travail).
Le salarié peut, dans les 15 jours suivant la notification du licenciement, par lettre recommandée avec avis de réception ou remise contre récépissé, demander à l'employeur des précisions sur les motifs énoncés dans la lettre de licenciement (article R1232-13 du Code du travail).
Vous disposez alors, à votre tour, d'un délai de 15 jours après la réception de la demande du salarié pour apporter des précisions. Vous communiquez ces précisions au salarié par lettre recommandée avec avis de réception ou remise contre récépissé.
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